Maintenance/Amélioration/Construction

Cette rubrique se veut 100% utile,  et a pour but  de permettre aux membres de notre communauté d'entreprendre les opérations nécessaires à l'entretien, la rénovation ou à l'optimisation de leurs voiliers.

Elle est le fruit de votre expérience. N'hésitez pas à nous communiquer vos truc et astuces.

Sommaire :

  • Rénovation d'un Figaro 6 par François Ledoux
  • Rajout de hublots sur un Figaro 5 Flush-deck (documentation Ascofi/Norbert Lecomte)
  • Ajouter des ris au foc N°1(Ascofi)
  • Plan d'un safran repliable(Ascofi/Lecomte)
  • Réparer un trou ou une partie endommagée de la coque(JFD)
  • Mâter en solo (par JFD)
  • Un article très détaillé sur la dérive du Figaro 5
  • Mieux connaître sa remorque
  • Un davier
  • Retourner la coque
Et d'autres astuces...






LA HACHE OU LE RABOT

Voici le compte rendu de la restauration du  Figaro 6 de François Ledoux

1) Etat des lieux : on n'achève pas les bateaux…

Ca commence avec la pointe du tournevis sur le bois : quand ça s'enfonce, c'est pourri…
Après deux heures de palpation tous les 5 cm² de bois, coque, pont, tableau, cockpit, fond, coffres et autres endroits peu accessibles, on obtient une radiographie assez précise du grand corps malade. Dans notre cas, c'est assez sérieux…
Je me console en disant que certaines parties sont saines, ce qui fait rire les visiteurs. Pourtant, et sans rire, c'est ce qui m'a décidé à me lancer dans les travaux : le jeu en vaut encore la chandelle.
Je ne ferai pas ici l'inventaire complet des parties concernées, il serait long et fastidieux. Au rayon des parties les plus atteintes, nous avons : l'étrave, la partie avant du pont, le bordé avant tribord, le tableau arrière et les côtés de la descente.
2) Méthode : vive l'époxy !

Une fois le diagnostic posé, on découpe largement la partie malade, puis une pièce en CP aux mêmes dimensions. Une contreplaque est collée et vissée derrière, puis la pièce est fixée de même. Tout est généreusement enduit d'époxy, afin d'éviter définitivement toute pourriture.
Puis on bouche les trous au mastic époxy, et on stratifie.
La suite, c'est ponçage, enduit, et re-ponçage (autant de fois que nécessaire), et on finit par la peinture…
   

LEST ET DERIVE


1 ) Une dérive, c'est bien caché

L'axe de la dérive est maintenu sur le lest par deux plaques en acier, devenues deux tas de rouille. Inquiétude sur l'état de la dérive elle-même, et impossibilité d'en juger tant que le rafiot est sur le chariot, très bas de surcroît; donc mise sur cale de l'engin, assez haut pour pouvoir déposer la dérive.
Bonne surprise : la galvanisation est nickel ( bizarre, pour du zinc !).
L'état de surface est quand même loin du voile de quille d'un Class America, donc, et puisque la dérive est par terre, elle reçoit un enduit et deux couches de peinture. Voilà qui devrait favoriser la glisse …
Les deux plaques de fixation sont remplacées par des modéles en inox.

HUBLOTS


De la lumière, et pas d'eau…

Les hublots étaient faïencés et celui de bâbord fendu, donc pas d'hésitation : dépose.
Les nouveaux ne sont pas fumés, et beaucoup plus discrets car posés par l'intérieur, avec les têtes de vis noyées dans le CP par l'extérieur.
  • Découpe du plexi à la scie sauteuse, en y allant doucement, pas de problème.
  • On perce des trous tous les 8 cm tout autour du plexi.
  • On contreperce le roof.
  • On fraise les trous dans le roof, à -l'extérieur.
  • On met en place provisoirement avec quelques vis, ce qui permet de positionner du ruban adhésif, afin de protéger le plexi des excès de colle.
  • On démonte, et on encolle le plexi généreusement, au mastic-colle polyuréthane.
  • On remet en place et on serre les boulons têtes fraisées (il faut être deux). Le mastic dégueule largement sur le ruban de protection.
  • On peut enlever ce dernier.
  • On noie les têtes de vis dans le mastic époxy.
                Et voilà, y a plus qu'à peindre…

 

GOUVERNAIL


Le bateau est mis à l'eau d'une plage, à l'aide d'un tracteur. Cette particularité a imposé un gouvernail pivotant, depuis le début. Après seize années de bons et loyaux services, il a rendu l'âme. Son remplaçant sera en alu, avec la même pelle de safran (en bois).

GREEMENT : On allège.



Ce bateau était équipé d'un enrouleur de génois. On en connaît les avantages -facilité de manoeuvres- et les inconvénients -bord d'attaque du génois manquant de finesse (!), forme affreuse quand il est partiellement roulé et poids dans les hauts.

Je pense que c'est ce dernier inconvénient qui, sur ce type de voilier est le plus préoccupant.
En effet, le Figaro 6 n'est pas un modèle de stabilité, ni de raideur à la toile: c'est un dériveur intégral,son lest n'est donc pas situé dans le bulbe d'une quille. Et c'est un petit bateau, et donc l'enrouleur pèse lourd par rapport au poids du bateau.
C'est pourquoi il me semble intéressant de s'en passer.


Démonstration par le calcul :

L'enrouleur pèse environ 6 kg et son centre de gravité est à 3,5 m du centre de gravité du bateau,
Il induit donc un couple de chavirage d'environ 6x3,5 = 21 m.kg
Le lest se situe environ à 0,5 m du centre de gravité.

Conclusion: enlever cet enrouleur, revient à rajouter 21 : 0.5 = 42 kg de lest !!!!

Je sais, ce calcul est fait à la louche, mais en très gros, c'est ça.
Voilà pour la statique.
Pour la dynamique, j'espère gagner sur les moments de tangage et de roulis, et donc obtenir un bateau plus confortable, en mer et au mouillage (ceux qui ont dormi à bord savent de quoi je parle...).

Alors c'est décidé: on mousquetonne le génois.
Et puis tant pis, j'effectuerai les changements de foc à l'ancienne, à l'avant. C'est pas de la voile, ça ?

FABRICATION DE CALE PIEDS


Puisque le chantier est lancé, autant en profiter pour améliorer le bateau.
Le cockpit du Figaro 6 est large, c'est bien pour l'habitabilité, et pour les performances.
Quand ça gîte, en revanche, c'est moins bien : ça devient carrément CASSE-G…
On rajoute donc des cale-pieds au fond du cockpit.
Ils sont en contreplaqué, vissés et collés, puis stratifiés et peints.

Une série d'articles ou de schéma


Hublots pour Figaro Flush deck
(Documents Ascofi)
Schéma de fabrication
Deux daviers pour le 5
(Document ASCOFI)
davier
super davier
Schéma pour s'y retrouver dans les branchements électriques de la remorque.
(Document ASCOFI)
Branchements remorque.
Voici un schéma pour donner une forme hydrodynamique au safran (profil Naca)
Document ASCOFI
profil safran
Rajouter une bande de ris est une option intéressante pour qui ne dispose pas d'un génois sur enrouleur.
prise de ris
Mieux connaître sa remorque. Un texte qui date un peu, mais les conseils restent d'actualité
remorque (Page 1)
remorque (Page 2)
Un schéma qui vous permettra de concevoir un safran repliable
ASCOFI/ Norbert Lecomte
Safran repliable
Réparer la coque
Une présentation de Jean François Durand
Réparation
La possibilité de mâter en solo est une grande source d'interrogation pour l'aspirant navigateur. Voici une façon simple d'y parvenir.
(Document JFD)
matage
Un article détaillé pour tout savoir sur la dérive du Figaro 5 (document Ascofi)

Dérive (page 1)
Dérive (Page 2)
Dérive (Page 3)
Dérive (Page 4)
Dérive (Page 5)
La plastification est l'opération de protéger la coque par une couche de fibre de verre. A l'époque ou ce texte a été écrit l'utilisation de la PPU était de rigueur. De nos jours, on utilise plus volontiers l'époxy.
Plastification (Page 1)
Plastification (page 2)
Plastification (page 3)
comment retourner la coque du voilier durant les différentes phases de la construction.
le retournement


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